La rosacée

La rosacée, connue aussi sous le nom de couperose, est une maladie cutanée incurable au départ bénigne qui se manifeste par des rougeurs chroniques au niveau du nez, des joues, parfois aussi au niveau du menton et du front. Ces symptômes s'accompagnent d'une sensation de picotement, notamment au niveau des yeux. De petits vaisseaux sanguins, caractéristiques des varicosités sont souvent visibles dans les zones touchées associées à des télangiectasies.
La maladie est évolutive et peut provoquer des crises d'acné, notamment en cas de stress ou de fatigue, et, à un stade avancé, faire enfler le nez du sujet qui reste rouge et bosselé (rhinophyma). Lorsque la rosacée est à un stade plus avancé, ou soumise à différents facteurs, elle peut aussi durement affecter la vue du sujet qui en est atteint et un examen dermatologique est recommandé[1].
Celle maladie se distingue de l'érythrose faciale qui est un érythème diffus disparaissant à la vitropression.
Le terme couperose est aussi une ancienne dénomination de différents sulfates : ferreux, de zinc ou de cuivre.

On suppose une cause bactérienne, éventuellement associée à un terrain vulnérabilisant les systèmes de protection de la peau.
Lorsqu'un sujet atteint de rosacée est soumis à un facteur environnemental déclencheur (température, aliment particulier,  émotion…), un phénomène vasculaire s'enclenche : la circulation sanguine augmente nettement dans les zones concernées. Certains facteurs irritants entraînent une accumulation de liquide importante et provoquent une enflure et un dysfonctionnement local chronique du système lymphatique. L'exposition au soleil, au froid ou au vent, peut endommager ce même système lymphatique en causant une dégénérescence de l'élastine. La réaction inflammatoire provoque des papules et des pustules. Des vaisseaux sanguins dilatés (télangiectasies) peuvent apparaître à la surface de l'épiderme et sont le symptôme d'un état avancé de la maladie.
La rosacée s'accompagne souvent d'affections cutanées telles que la parakératose séborrhéïque, l'eczéma ou le psoriasis.
Le rôle supposé de deux très petits acariens qui se nourrissent de résidus de peau et de sébum, les demodex(Demodex folliculorum et Demodex brevis chez l'Homme), a été évoqué, car ceux-ci semblent être présents en quantité anormalement élevée dans l'épiderme des personnes atteintes de rosacée. Ils sont soupçonnés de jouer un rôle dans cette maladie, à moins qu'ils n'en soient aussi que le symptôme d'un déséquilibre.
La cathélicidine, une protéine dont le taux est élevée en cas de rosacée, pourrait activer un processus inflammatoire[4] intervenant dans sa genèse.